Fin de vie : faire évoluer la loi
La dernière session de la Convention citoyenne sur la fin de vie s’est tenue le 2 avril 2023. Les citoyens ayant participé à cette convention ont rendu un rapport final qui précise la nécessité de réaffirmer le droit à l’accompagnement de la fin de vie et des soins palliatifs par une politique à la hauteur de ses ambitions et garantir une égalité d’accès à ces soins. Des liens ont été pris avec des membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie résidant en Nouvelle-Aquitaine et qui souhaitent continuer à s’investir localement.
Ce que les associations de santé disent du vécu des patients et de leurs proches
Suite à la suppression du groupe de travail « représentant des usagers » initialement prévu aux côtés des groupes de travail « professionnels de santé » et « parlementaires », Gérard Raymond, Président de France Assos Santé, a interpelé les Tutelles sur le défaut de prise en compte de la voix des usagers dans les différents chantiers lancés dans le sillage de la Convention citoyenne : en réponse, les ministres Agnès Firmin Le Bodo et Olivier Véran ont missionné par lettre de saisine France Assos Santé pour organiser la consultation des associations les plus concernées sur la question de la fin de vie.
Le rapport de France Assos Santé pointe ainsi 5 recommandations issues de la concertation inter-associative :
- Faire de la fin de vie un véritable sujet de démocratie en santé
- Rendre les droits des personnes malades réellement effectifs via une information adaptée et un accompagnement dédié
- Rappeler la place prépondérante du patient et du respect de ses volontés et de ses préférences, qu’elles soient portées par le patient lui-même ou par ses représentants s’il n’est plus en capacité de s’exprimer pour lui-même, dans les décisions médicales qui le concernent
- Améliorer les prises en charge et l’accompagnement des fins de vie
Voir le rapport complet ICI
Un sujet dont s’est emparé les élus de la Conférence Régionale Santé et Autonomie (CRSA) de Nouvelle-Aquitaine
Dans le cadre de la fin de la Convention citoyenne sur la fin de vie, la CRSA en lien avec France Assos Santé Nouvelle-Aquitaine a réalisé un manifeste sur cette thématique.
Le manifeste a donc pour première utilité de faire partager à ce collectif d’acteurs en Nouvelle-Aquitaine trois convictions essentielles.
- La question de la fin de vie est globalement celle de l’accompagnement et ne se réduit pas à la possibilité d’une aide active à mourir
- La diversité des situations de fin de vie s’accompagne de multiples inégalités qui ne sont pas acceptables
- La prise en charge et l’accompagnement des situations de fin de vie sont l’affaire de tous et ne repose pas seulement sur la médicalisation et l’implication des professionnels
A quand le respect de la volonté du patient meme en l’etat actuel.des choses ! car seule l’équipe medicale a le dernier mot meme si les directives anticipées ont ete clairement ecrumites..la loterie en somme
En écartant l’euthanasie, on acterait une forme de démission du corps médical. Pour moi, le rôle d’un médecin est d’accompagner son malade jusqu’à la mort. Evidemment si les praticiens ne veulent pas assumer ce lien et préfèrent se détourner au moment critique, il vaut alors mieux donner au malade incurable une possibilité de se débrouiller tout seul ou de faire appel à des non-soignants