#JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LA DOULEUR : Voix d’enfant, quand la douleur parle

Comme chaque année, nous nous engageons pour la journée mondiale de la douleur ! Cette année, petit focus sur les enfants avec bientôt la parution en Nouvelle-Aquitaine du « carnet douleur » pour les enfants. Un livret destiné à accompagner l’enfant douloureux dans sa trajectoire de soins et au quotidien,  pour qu’il puisse l’encourager à mieux s’exprimer auprès de son entourage à propos de ses douleurs. En effet car, si la prise en soins des plus petits a évolué de manière significative ces dernières années, nous pouvons faire mieux !

Douleur de l’enfant, une prise en compte récente

Jusque dans les années 70 on ne pratiquait pas toujours d’anesthésie chez les bébés, pensant que leur système nerveux ne ressentait pas la douleur et que leur mémoire ne leur permettrait pas de se rappeler de l’événement traumatique. Si aujourd’hui, on sait que l’information douloureuse est bien transmise, des progrès en matière de prise en soins restent à faire.

Aujourd’hui, la prise en soins de la douleur des enfants repose sur plusieurs principes fondamentaux.

Il est tout d’abord  crucial d’évaluer la douleur de manière précise. Des outils spécifiques, tels que des échelles visuelles adaptées à l’âge, permettent aux soignants d’obtenir des indications claires sur l’intensité de la douleur ressentie par l’enfant. De plus, la formation des professionnels de santé sur la communication avec les jeunes patients joue un rôle essentiel pour recueillir des informations pertinentes. Autrement dit, il est impératif d’encourager à la formation des soignants tout comme celle des accompagnants !

Les traitements de la douleur sont également adaptés à l’âge et au développement de l’enfant. Les médecins privilégient souvent une approche multimodale, combinant des médicaments analgésiques avec des techniques non pharmacologiques, telles que l’hypnose, la relaxation ou la distraction. Cette approche holistique vise à réduire la douleur tout en minimisant les effets secondaires des traitements.

Par ailleurs, l’importance de l’environnement est reconnue dans le cadre des soins. Créer un milieu rassurant et chaleureux, incluant la présence des parents, peut significativement diminuer l’anxiété des enfants et, par conséquent, leur perception de la douleur. Les hôpitaux et cliniques françaises mettent de plus en plus en œuvre des politiques favorisant la parentalité et l’accompagnement des familles dans le processus de soins.

Enfin, des initiatives nationales, telles que des recommandations et des protocoles spécifiques pour la prise en charge de la douleur pédiatrique, montrent l’engagement des autorités sanitaires à améliorer les pratiques. Des campagnes de sensibilisation visent également à informer le grand public sur la reconnaissance et la gestion de la douleur chez les enfants.

En somme, la prise en soins de la douleur des enfants en France a fait des progrès considérables, mais des défis demeurent. Il est essentiel de continuer à sensibiliser les professionnels de santé, à former les équipes, et à intégrer les familles dans le processus de soins, afin de garantir une prise en charge optimale et respectueuse des besoins des jeunes patients.

 

La place des associations et de représentants des usagers (RU) dans l’évolution des pratiques 

Les représentants des usagers et les bénévoles ont aussi un rôle à jouer à la fois dans la communication des droits mais aussi dans leur défense. Leur implication contribue à améliorer la qualité des soins et à garantir que les besoins spécifiques des jeunes patients soient pris en compte.

Pour nous bénévoles, plusieurs axes d’engagements sont à appréhender :

  •  Sensibilisation et information : Les représentants des usagers peuvent aider à sensibiliser les professionnels de santé et le public sur l’importance de la gestion de la douleur chez les enfants. Ils peuvent partager des témoignages et des expériences qui soulignent les défis rencontrés par les familles.
  • Amélioration des pratiques : En participant aux CLUD (comité de Lutte contre la Douleur), aux comités d’éthique, aux groupes de travail et aux différentes journées dédiées, les représentants peuvent donner leur avis sur les protocoles et les pratiques en matière de gestion de la douleur, s’assurant qu’ils répondent aux besoins des enfants et de leurs familles.
  • Collecte de retours d’expérience : Ils peuvent recueillir et transmettre les retours d’expérience des familles concernant la prise en charge de la douleur, permettant ainsi d’identifier des lacunes et des pistes d’amélioration.
  • Promotion de la communication : Les représentants des usagers encouragent une meilleure communication entre les professionnels de santé et les familles. Ils peuvent aider à établir des canaux de dialogue pour s’assurer que les préoccupations des parents et des enfants sont entendues et prises en compte.
  • Formation et sensibilisation : Ils peuvent participer à des sessions de formation pour les professionnels de santé, afin de partager des perspectives sur la douleur pédiatrique et de promouvoir des pratiques centrées sur l’enfant.
  • Évaluation des services : Les représentants peuvent contribuer à l’évaluation des services de santé, en s’assurant que les politiques et les pratiques en matière de douleur pédiatrique sont adaptées et efficaces.

 Leur voix aide à humaniser les soins, à promouvoir l’écoute et à garantir que les droits et les besoins des jeunes patients sont respectés. Il est fondamental que les enfants puissent s’exprimer. Aidons à libérer leur parole pour ensuite améliorer les prises en charges !

 

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Retour sur le site de france assos santé